• Soirée en deux temps ludiques aujourd'hui, avec tout d'abord deux manches successives de Sun Tzu, avec Béatrice, un très bon jeu à deux sorti chez Matagot ces derniers temps. Comme conseillé dans la règle, nous jouons avec la règle pour débutants, c'est-à-dire avec nos 21 marqueurs disponibles, sans les cartes +2 et +3 et sans les cartes stratégie.

    Ensuite, je m'investis dans une partie en solo du Seigneur des Anneaux coopératif de Knizia, une découverte pour moi ! A ce sujet, j'ai suivi le conseil qui m'avait été donné sur ce topic sur Tric Trac, et j'ai interprété deux hobbits (Frodon et Sam) comme s'ils étaient indépendants. Ce que j'espère, sur cette dernière partie, c'est d'avoir commis le moins d'erreurs de règles possible, ce qui n'est pas gagné au vu du système de jeu et des différentes cartes...
    Je vous raconte tout ça...

     

    SUN TZU X 2 :

     

     

    Sun Tzu est un petit jeu de conquête pour deux joueurs, faisant appel à de la majorité et du bluff (à la Tyrus). Chacun dispose d'un main de cartes qu'il devra gérer au mieux pour s'octroyer la possession des 5 provinces chinoises du plateau...
     


    Ma main de cartes, au départ, contient les 6 cartes numérotées de 1 à 6 avec encadrement) et 4 cartes action piochées depuis ma pioche personnelle. Je vais devoir en placer 5 en face des 5 provinces, sachant que je ne récupérerai en fin de manche que les 6 premières.



    Mon choix est fait (cartes face cachée au premier plan), alors que Béatrice poursuit le sien. Lorsque seront révélées les cartes, il faudra être en mesure d'avoir créé un écart important entre sa carte et celle de son adversaire placée en face, afin d'ajouter autant de pions à sa couleur sur le plateau que cet écart...


    Vue de la situation après résolution des conflits de fin de première manche. Béatrice a placé 2 pions bleus dans la province de Qin car elle a mis un 7 et moi un 5 et elle en a mis 1 à Chu (grâce à sa carte +1 qui la fait dépasser ma carte d'un point). J'en ai mis 1 à Jin-Yan (6 contre 5) et 1 à Han-Qi (grâce à mon +1). A Wu, aucun pion n'est placé puisqu'on a joué chacun un 4...


    Deuxième manche clôturée sur cette résolution, plutôt très favorable à votre serviteur. En fin de 3ème manche, nous aurons affaire au premier décompte de la partie. Il convient donc que je tienne au moins mes positions...


    Petit exemple d'utilisation de cette carte -1 : ne pouvant remporter tous les conflits et craignant que Béatrice ait joué une très grosse carte sur Jin-Yan, j'y ai placé mon -1 afin d'accepter de perdre ce combat mais juste avec un différentiel de 1...


    La fin de 3ème manche est hallucinante !!! En effet, je joue parfaitement le coup en m'assurant le gain des points des deux provinces les plus lucratives (Qin pour 4 PV et Han-Qi pour 3 PV) avec mes cartes +1, tout en conservant Wu (2 PV) et en récupérant Jin-Yan (2 PV) avec une grosse carte 8. Bilan : je marque 11 points contre 1 seul à Béatrice, ce qui a pour effet d'amener directement le marqueur de score à son extrémité et me faire remporter instantanément cette partie (attention : inversion du placement du marqueur de score sur la photo)...


    Ecoeurée, complètement dégoutée, Béatrice à l'issue de cette première partie, avec une victoire éclair de ma part. On décide de se relancer immédiatement dans une autre, histoire de découvrir de nouvelles stratégies, sur une partie probablement plus longue, avec moins d'attaques aussi violentes que précédemment. Voici ma main de cartes de départ, avec notamment une carte Peste dont je n'estime pas encore très bien la puissance... 


    Fin de première manche où je me fais étriller. A noter que, comme lors de notre première partie, j'ai joué ma carte 1 afin de pouvoir piocher trois cartes et en rejeter qu'une, au lieu de deux et d'en rejeter une. Histoire d'avoir plus de choix...


    Fin de la deuxième manche. J'ai redressé la barre à Wu, mais je suis globalement en retard sur Béatrice, laquelle m'a littéralement tué mon 9 joué sur Chu avec son 10...


    Convaincu que je ne pourrais pas redresser la barre avant le décompte de la fin de 3ème manche, je joue la Peste sur Jin-Yan, histoire d'affaiblir Béatrice en vue des manches à venir. Bien sûr, j'ai assuré mes deux provinces acquises (Qin et Wu, pour ne pas perdre la partie prématurément...


    Nous sommes en phase de choix de cartes pour la 4ème manche et l'affaire se complique avec nos cartes 6 déjà jouées, puisqu'on ne peut jamais les placer une seconde fois sur la même province et que cela nous prive d'un marqueur coloré placé, pour s'en souvenir, sur le nom de la province au-dessus de nos cartes... 
     


    Fin de 4ème manche avec le renversement de Chu par votre serviteur (je commets l'incroyable erreur de croire qu'on scorera les points de la première colonne en fin de manche 6, ce qui explique ce choix étonnant d'y mettre ma carte 10)...


    Fin de 5ème manche, toujours avec en tête, en ce qui me concerne, que Chu et Wu sont les provinces les plus lucratives... 
     


    Finde 6ème manche avec le décompte opéré, lequel m'a fait plus que couiner pusique je marque moins que Béatrice (7 contre 8) alors que je pensais marquer plus qu'elle (avec la colonne 1 : 8 contre 4)...


    Fin de 7ème manche, avec finalement l'impression que mes errements des manches 4, 5 et 6 ne seront pas si inutiles que ça. En effet, cela me met en super position pour conserver Qin et Chu pour le décompte de la 9ème manche, ces deux provinces rapportant alors 10 PV en tout ! 
     


    Fin de 8ème manche, où je fais tout pour garder Qin et Chu, en fonction des quelques cartes qui me restent. Cela devient d'ailleurs de plus en plus dur, car le choix s'amoindrit et le nombre de marqueurs est très bas (je suis contraint de déplacer des armées sur le plateau)...


    fin de la 9ème et dernière manche, avec l'ultime décompte, favorable pour moi comme je l'escomptais. Du coup, je passe devant Béatrice en marquant 12 PV contre 6, ramenant le marqueur de score de mon côté et m'offrant ainsi la victoire ! En tout cas, que les cartes +1 et -1 sont puissantes lors des manches de décomptes... 
     

    Bilan synthétique :

    On a aimé
    - Le système de bluff lié au positionnement de pions,
    - Les cartes +1 et -1, redoutables pour s'assurer le gain de provinces avant les décompt
    es et/ou rédurie l'écart avec l'adversaire lors des autres manches,
    - Le look des composants du jeu, chinoisant à souhait, avec de jolies petites citations bien dans le thème,
    - La tension, franchement palpable, à chaque tour,
    - Les diverses manières d'aborder le jeu, avec des stratégies variées (attaque éclair ou guerre de tranchées),
    - Les non-retournements imprévisibles de situation, notamment grâce au peu de variété des cartes,
    - Les cartes de score amovibles, renforçant la durée de vie du jeu.

     

    On a moins aimé
    - L'évidente place du hasard liéen au placement face cachée de cartes, surtout en début de partie,
    - Le côté un peu cheap des pions colorés : j'aurais bien vu de jolis cubes en bois...

     


    Scores de la partie :

     

    Manche 1 :
    Béatrice (Sun Tzu : bleu) : défaite au 3ème tour

    Ludo le gars (roi Chu : rouge) : victoire à +10 au 3ème tour

     

    Manche 2 :
    Béatrice (Sun Tzu : bleu) : défaite au 9ème tour

    Ludo le gars (roi Chu : rouge) : victoire à +3 au 9ème tour


    Note du jeu (sur ces parties) : 15 / 20



    Durée de la partie : 1 heure en tout

     

     

     

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    SEIGNEUR DES ANNEAUX :

     

     

     

    Me voici donc attablé pour découvrir ce jeu coopératif mythique sorti en 2001 (dix ans déjà !) et que je n'avais encore jamais joué. La mise en place effectuée, j'attaque la partie en suivant pas à pas la règle originale (soit dit en passant, bien pratique dans ce cadre-là).
     


    Frodon, hobbit jaune, premier porteur de l'Anneau qui le conservera jusqu'à la fin de la troisième épreuve, démarre la partie avec ce set de cartes hobbits... 



    Sam, hobbit rouge, démarre la partie avec ce set de cartes hobbits. Il existe 5 types de cartes, influant sur les activités que l'on rencontrera durant le jeu : Amitié (symbole de mains), Voyager (symbole de pieds), Se cacher (symbole d'arbre), Combattre (symbole d'armes) et Joker (symbole d'étoile). La quête démarre à Cul-de-sac avec quelques préparatifs en prévision de la grande aventure qui m'attend. Premièrement, il y a la prise de 6 cartes hobbits par personnage.


    Ensuite, Nazgûl apparaît, obligeant la défausse de deux cartes Se cacher pour l'un des deux personnages, sous peine de voir Sauron progresser d'une case en direction des hobbits sur la ligne de corruption... C'est Frodon qui paie (son pouvoir étant de considérer toute carte hobbit comme un joker, cela est moins préjudiciable pour lui). Progression ensuite des hobbits vers Rivendell, autre havre de paix, où chaque personnage reçoit 4 cartes action avec possibilité d'échanger 1 carte de sa main avec l'autre personnage. Enfin, on pactise pour souder son amitié en défaussant chacun une carte Amitié. L'aventure peut commencer...


    Chaque épreuve revêt la forme d'un plateau séparé dédié, avec pour entame donc, Moria et son Balrog. Sur la gauche, figure la colonne des événements qui risquent de survenir sur ce scénario. Sur la droite, les trois pistes sur lesquelles on peut progresser dans cette épreuve, sachant que seule celle qui serpente doit être achevée pour signifier la réussite de l'épreuve...


    Frodon a démarré l'épreuve, en tant que porteur de l'Anneau. Il a retourné un carré d'événement provoquant le déroulement du premier la colonne, puis un deuxième carré indiquant une progression d'un cran sur la piste de Voyager. Ensuite, il a joué deux cartes de sa main, une grise et une blanche, pour progresser de trois crans sur la piste Combattre. Ce faisant, il a gagné 3 boucliers de valeur 1 et un jeton de vie figurant un anneau. C'est au tour de Sam à présent...


    Le porteur de l'Anneau peut, une fois par épreuve, enfiler l'Anneau pour tenter une porgression plus rapide sur la piste principale du scénario (ici celle de Combattre). Frodon enfile donc l'Anneau et je jette le dé. La progression du cône blanc sur la piste est égale à 4 moins le nombre de symboles présents sur la face sortie (et les cases dépassées ainsi ne sont pas résolues). Au final, cela va nous permettre de franchir le premier dé noir et nous fait atteindre directement le second...


    Nous avons, mes amis Frodon et Sam, et moi-même, réussit brillamment cette première épreuve, avec un set de jetons de vie complet par personnage (donc pas de progression vers la corruption liée à une absence de l'un ou l'autre des jetons). Sauron est resté scotché à la case 14 de la corruption, ce qui est plutôt correct, à mon goût, pour envisager l'avenir avec une relative sérénité... Seul le nombre de cartes encore en main de chaque personnage m'inquiète un peu... 


    Nouvelle étape plus calme, avec une escale à Lothlorien, pour glaner à nouveau 4 cartes action par personnage et éventuellement se défausser de 2 boucliers pour piocher encore 2 cartes hobbits ou reculer d'une case sur la corruption...


    La deuxième épreuve du jeu concerne le Gouffre de Helm, terrifiant, et à mon sens bien plus difficile que la première. La colonne des événements, notamment, me paraît lourde de conséquences...


    N'ayant pas réussi à aller assez vite pour récupérer les cartes bénéfiques liées à cette épreuve, je décide de défausser les 3 restantes lorsque l'événement "Langue de serpent est démasquée" survient. En même temps, j'ai opté pour la stratégie : au plus vite sur la piste principale de l'épreuve, au détriment, donc, de la récupération de ces cartes sur la piste Amitié...


    Après que Frodon a enfilé l'Anneau, nous avons progressé à une allure vertigineuse sur la piste principale, puisque nous avons avancé le cône blanc de 4 cases d'un coup ! Plus qu'une case et nous serons au but... Du coup, je décide de temporiser un peu, quitte à prendre des risques au niveau des carrés d'événements, afin de récupérer des cartes hobbits (deux par tour, par personnage, s'il n'en joue pas)... 
     


    Fin de l'épreuve peu après, avec une progression d'une case sur la piste de corruption pour Sam à qui il manque un jeton de vie. Sauron est toujours sur sa case 14, ce qui me va bien...


    Nous observons Sauron de loin, à 9 cases pour le plus près des deux courageux hobbits... 
     


    La troisième épreuve est celle liée à Arachne, avec intrusion dans son antre. Ca fait envie...


    Un peu comme pour l'épreuve précédente, je tente d'aller au plus vite en faisant progresser le cône blanc sur la piste principale, quitte à négliger les deux autres... 
     


    En même temps, je ne me voyais pas repartir de là sans m'octroyer le soutien de Gollum, quitte à défausser 7 boucliers pour l'ensemble de la Communauté. Il me permettra de jouer d'un coup 3 jokers, certainement une bonne idée pour la quatrième épreuve (même si un dé sera à jeter)...


    L'épreuve de l'Arachne est derrière nous, réussie sans trop de difficultés. Frodon va avancer de deux cases sur la piste de corruption (manque de deux jetons de vie) et c'est Sam qui portera l'Anneau pour la dernière épreuve... 
     


    Toujours pas mal de cases entre les hobbits et Sauron avant la fatidique épreuve de Mordor...


    Pas envie de traîner dans ces contrées !!! Je joue Gollum très rapidement, histoire de glaner 3 boucliers sur le chemin, mais sans jeter le dé puisque Sam défausse sa carte Ceinture qui permettait d'éviter ce jet de dé... 
     


    La progression sur cette piste s'accélère encore avec Sam qui enfile l'Anneau et qui permet d'éviter le dé de la case 53...


    Toujours dans un souci d'efficacité, et en dépit d'une perte de points liée à la dépense de 5 boucliers, Frodon utilise une carte Gandalf pour se faire aider et faire avancer le cône blanc d'encore deux cases... 
     


    Yes ! Mes hobbits et moi touchons au but avec l'atteinte de la case 60. Le dé noir indiqué dessus révèle l'oeil de Sauron et m'oblige, donc, à faire avancer ce prince des Ténèbres d'une case vers la lumière. Reste à détruire rapidement l'Anneau...


    Pour détruire l'Anneau, il faut que le joueur actif (Sam) jette un dé et sois toujours dans la partie à l'issue de l'application du résultat. J'obtiens un oeil de Sauron, ce qui le fait avancer encore d'une case, mais ne lui permet pas d'atteindre mes deux hobbits, malgré le manque crucial de jetons de vie (il en manque deux à chacun). 
     


    L'Anneau Unique est donc détruit et avec lui le pouvoir de Sauron ! L'issue du roman de Tolkien est donc respecté lors de ma partie de ce soir...


    Le calcul des points est simple : 60 points puisque l'Anneau a été détruit, plus les boucliers encore en main des personnages, soit un total de 78... 
     


    La vue finale de cette partie épique et plaisante, même si j'ai eu l'impression que le jeu était quand même pas mal hasardeux et probablement assez répétitif...

    Bilan synthétique :

    On a aimé
    - Le côté épique de la partie, avec cet enchaînement d'épreuves toutes plus héroïques les unes que les autres,
    - La simplicité de la règle, une fois qu'on a intégré le système de jeu, toujours identique d'une épreuve à l'autre,
    - Les moments où l'on a des choix stratégiques à faire : progression rapide sur la piste principale ou temporisation, destruction des cartes
    au Gouffre de Helm, ...
    - La variante en solo qui marche pas mal, même si jouer tout seul n'est pas trop ma tasse de thé.

     

    On a moins aimé
    - La part assez marquée du hasard (dé, cartes, carrés d'événements),
    - La répétitivité que je sens poindre d'une partie à l'autre (linéarité du jeu),
    - La non-envie de le sortir à plusieurs, car je crains le syndrôme du meneur qui dirige tout (qu'on ne peut pas avoir dans un jeu come Les chevaliers de la Table ronde, avec le félon potentiel).

     


    Scores de la partie :

     

    Ludo le gars (Frodon+ Sam) : 78 points (60+9+9)


    Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20



    Durée de la partie : 2 heures

     

     

     

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    9 commentaires
  • Chers lecteurs de mon site, voici un article de fond sur les prix ludiques.

     

    Les prix ludiques fleurissent ça et là, visant à récompenser, dans leurs catégories respectives, les meilleurs jeux de société. Ces prix, du plus connu au moins médiatique, sont souvent l'occasion de discussions acharnées et argumentées entre les passionnés, une fois le verdict révélé...
    "Et pourquoi ce jeu a-t-il reçu le prix ? C'est une honte !" "Moi, je le trouve très bien ce prix, il le mérite largement".... Et patati et patata !

     

    D'où l'idée de ce petit article, visant à lister de manière précise, en me basant sur les informations officiellement données par les jurys de ces différents prix ludiques, les critères de sélection des jeux puis d'attribution des prix. Ensuite, nous verrons si les derniers opus récompensés satisfont à ces fameux critères...

     

    Ne pouvant être exhaustif, je baserai mon étude sur quelques-uns des prix dont les informations sont effectivement disponibles sur internet.

     

    http://images.archive-host.com/Marly.jpg

    Hervé Marly, l'auteur de Skul & Roses, immortalisant la mention
    de son prix au Festival des Jeux de Cannes 2011

     

    Un tableau comparatif pour les derniers jeux récompensés vaudra mieux que de longs discours. Je retiens 6 prix à titre d'exemples : 3 prix français, 2 prix allemands et 1 prix international.
    Nous verrons que l'international paraît le plus objectif et transparent, suivi des 2 prix allemands. Quant aux 3 prix français, s'ils ont le mérite de faire connaître le jeu en France et de récompenser des titres de qualité, ils pèchent par une certaine opacité ou des critères mouvants...

     

    J'espère ne pas dire trop de bêtises et ne pas provoquer de polémiques inutiles. Je souhaite juste informer...
    Dans tous les cas, la fonctionalité Commentaires vous permet de réagir, d'élargir le débat, voire de corriger certaines imprécisions...

     

     

    Prix Sélection Jeu(x) primé(s) Critères Remarques

    As d'Or / Jeu de l'Année
    2011

     

    http://www.festivaldesjeux-cannes.com/Photos/_200LogoASJeuAn2010s.jpg

    - Cyclades de Bruno Cathala et Ludovic Maublanc (Matagot)

    - Djam de William Attia (Asmodee)

    - Fresco de Marco Ruskowski et Marcel Süßelbeck (Queen Games)

    - Qwirkle de Susan McKinley Ross (Iello)

    - Razzo Raketo de Steffen Bogen (Selecta Spiel)

    - Skull & Roses de Hervé Marly (Editions Lui-Même)

    - S.O.S. Octopus de Oliver Igelhaut (Filosofia)

    - Troyes de Sébastien Dujardin, Xavier Georges & Alain Orban (Pearl Games)

    - Water Lily de Dominique Ehrhard (GameWorks)

    - 7 Wonders de Antoine Bauza (Repos Production)

    Skull & Roses (As d'Or)

     

    7 Wonders (prix spécial du jury)

     

    S.O.S. Octopus (prix enfants)

    Un jeu, pour concourir, doit être une nouveauté ou doit être édité pour la première fois en français. Sa sortie en France doit avoir été effectuée au cours des 24 mois précédant l'ouverture du Festival International des Jeux.

    (source : http://www.festivaldesjeux-cannes.com/5.aspx?sr=23 )

     

    Le but de ce prix est de créer un label de qualité destiné à aider le public dans ses choix ludiques et attirer son attention sur le travail des éditeurs et des auteurs et l'extrême richesse de la création ludique.

    (source : http://www.festivaldesjeux-cannes.com/5.aspx?sr=0 )

    Comme on le voit, le jeu doit être déjà sorti en France au moment du prix pour pouvoir concourir. Or, en ce qui concerne Skull & Roses, on a là affaire à un paradoxe : le jury a bel et bien eu des boîtes à sa disposition pour le tester, mais le jeu n'est arrivé en boutique que le 1er mars 2011 (source : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&rub=actualite&inf=detail&ref=9885 ).
    Le prix ayant été remis le 24 février 2011, le jeu n'aurait pas dû concourir cette année...

     

    Au niveau du jeu en lui-même, ses qualités entrent parfaitement dans les critères d'attribution du prix du jury.

    Spiel des Jahres
    2010

     

    http://www.spiel-des-jahres.com/cms/upload/logos/2010_sdj_130.jpg

    - Dixit de Jean-Louis Roubira (Libellud)

    - Identik de William P. Jacobson et Amanda A. Kohout (Asmodée)

    - A la Carte de Karl-Heinz Schmiel (Heidelberger)

    - Roll through the Ages Bronze de Matt Leacock (Pegasus Spiele )

    - Fresko de Marco Ruskowski et Marcel Süßelbeck (Queen Games )

    Dixit

    Le jeu doit être sorti dans l'année en cours ou l'année précédant le prix. Aucun critère supplémentaire n'est requis pour concourir, mais rappelons que les buts du Spiel des Jahres sont de promouvoir les jeux d'un point de vue culturel, d'encourager la pratique ludique entre amis en famille, tout en aidant à la sélection des meilleurs jeux selon un large panel.

    Pour réaliser leur sélection de 5 jeux, les membres du jury se réunissent une fois et se basent notamment sur l'idée du jeu (originalité, jouabilité, richesse), la rédaction des règles (structure, clarté, compréhension) et le packaging (boîte, plateau, règles).

    (source : http://www.spiel-des-jahres.com/cms/front_content.php?idcat=148 )

    Le prix était plus orienté "gros joueurs" dans les années 1995-2001 puis a basculé vers un public plus familial. Cette évolution résulte d'une volonté délibérée du jury, lequel ne s'en cache pas à travers les critères exposés.

    DSP
    2010

    http://www.deutscherspielepreis.de/gifs/dsplogo2010.jpg

    1. FRESKO von Marco Ruskowski und Marcel Süßelbeck (Queen Games) 2.087

    2. VASCO DA GAMA von Paolo Mori (What's Your Game?) 2.033

    3. DIE TORE DER WELT von Michael Rieneck und Stefan Stadler (Kosmos) 1.701

    4. TOBAGO von Bruce Allen (Zoch Verlag) 1.389

    5. HANSA TEUTONICA von Andreas Steding (Argentum Verlag) 1.292

    6. MAGISTER NAVIS von Carl de Visser und Jarratt Gray (Lookout Games) 1.144

    7. EGIZIA von Acchittocca (Flaminia Brasini, Virginio Gigli, Stefano Luperto und Antonio Tinto) (Hans im Glück) 994

    8. MACAO von Stefan Feld (alea/Ravensburger) 965

    9. DUNGEON LORDS von Vlaada Chvatil (Czech Games Edition/Heidelberger Spieleverlag) 759

    10. MACHTSPIELE von Maximilian Thiel (eggertspiele) 669

    Fresko

    Le jeu doit être sorti entre le salon d'Essen de l'année précédente (2009) et la Foire du Jeu et du Jouet de Nuremberg de l'année en cours (2010).

    Le jeu vainqueur est élu par le public, notamment via des votes sur internet qui dure jusqu'au 31/07 de l'année en cours (2010). Chaque internaute doit voter pour ses 5 jeux préférés parmi ceux éligibles.

    Les 10 jeux les mieux notés sont alors classés et le meilleur primé.

    (source : http://www.deutscherspielepreis.de/p020.php4 )

    je suis preneur d'une traduction plus fine de cette page, merci !

    La période de sélection des jeux correspond aux deux grandes dates de sortie du marché allemand. On peut être surpris de la restriction imposée malgré tout : seuls 6 mois de l'année sont concernés !

    Au niveau du jury, pas de discussion possible : tout le monde est habilité à participer, joueur allemand comme vous-même !

    Saint Herblain 2011

    http://www.saint-herblain.fr/fileadmin/photos_mag/fjv2011_aff.jpg

    - "Arriala" de Florian Fay (Ludocom)

    - "Le Fictionnaire" de Herve Marly (Days of Wonder)

    - "Boomerang" de Michel Lalet et Dominique Ehrhard (Lui-Même)

    - "Cyrano" d’Angèle et Ludovic Maublanc (Repos Production)

    - "Déclic" de Julien Sentis (Ferti)

    - "The Adventurers" de Guillaume Blossier et Frédéric Henry (Edge)

    Boomerang

    Le jeu récompensé sera désigné par les votes d'un jury non professionnel et du public (50% chacun). A noter que les jeux, mis à disposition dans une vingtaine de lieux en 2011 doivent être découvert par les joueurs seuls, sans aucune aide extérieure.

    (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_du_Public_du_Jeu_de_Saint-Herblain )

     

    En 2010, le public était invité à se positionner sur 6 jeux sélectionnés parmi les 70 jeux édités en français dans l'année. A noter que c'était Monsieur Phal qui était alors le président du jury.

    On peut s'interroger sur ce qu'est un jury non professionnel par rapport au public. Allons gratter sur ses membres en 2011 : les candidatures pour en faire partie devaient être adressées jusqu'au 11/02.

    (source : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&rub=actualite&inf=detail&ref=9751 )

    Pour 2010 : pas de trace des membres retenus.

     

    Pour ce qui est de la sélection de 6 jeux sur 70, de même : quels sont les modalités de sélection ?

     

    Un peu d'opacité, ma foi...

    International Gamers Awards 2010

    http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTQ9FgVa2guryP4xYwtcCWo2Z2u_n-MrjkseJuKt1gy3bpMrwP-AQ

    Catégorie Stratégie générale multi-joueurs

    Age of Industry - Martin Wallace - Treefrog

    - Dungeon Lords - Vlaada Chvatil - Czech Games Edition

    - Egizia - Antonio Tinto, Flaminia Brasini, Stefano Luperto & Virginio Gigli - Hans im Glück

    - Endeavor - Carl de Visser & Jarratt Gray - Lookout Games

    - Fresco - Marcel Süsselbeck, Marco Ruskowski & Wolfgang Panning - Queen Games

    - Glen More - Matthis Cramer - Alea

    - Hansa Teutonica - Andreas Steding - Argentum Verlag

    - Last Train to Wensleydale - Martin Wallace - Treefrog

    - Macao - Stefan Feld - Alea

    - Power Grid Factory Manager - Friedemann Friese - 2F Spiele

    - Rise of Empires - Martin Wallace - Phalanx Games

    - Shipyard - Vladimir Suchy - Czech Games Edition

    - Vasco da Gama - Paolo Mori - What's Your Game?

    - World Without End - Michael Rieneck & Stefan Stadler - Kosmos

    Age of Industry

    Ce prix est un prix pour joueurs avertis, avec des jeux très stratégiques. Les membres du jury sont des professionnels du monde du jeu, dans lesquels on retrouve (une nouvelle fois !) notre Monsieur Phal national.

    Les critères de sélection du prix (je laisse de côté celui orienté deux joueurs) se basent sur une liste de 10 jeux remise par chaque membre du jury avec une * en face des 5 jeux qu'il préfère. Chaque jeu étoilé vaut 2 points, les autres 1 point. A partir des scores enregistrés par chaque jeu, on établit la liste des 10 jeux finalistes. En cas d'égalité, on peut aller jusqu'à 15 jeux.

     

    Pour l'attribution du prix, un système très élaboré est mis en oeuvre. Chaque membre commence par classer les 10 jeux selon sa préférence. Ensuite, seul le jeu préféré par chaque membre est étudié. Si l'un d'eux obtient la majorité, il gagne. Sinon, tous les jeux sans aucun vote sont éliminés, ainsi que ceux en ayant le moins. On élimine progressivement les jeux en fonction de leur nombre de votes, en réattribuant les votes donnés à des jeux éliminés.

    (source : http://www.internationalgamersawards.net/voting-procedures )

    Peu de choses à rajouter concernant l'attribution du prix. Quelle transparence !

     

    En revanche, la liste des 10 jeux de chaque membre, établie de manière très personnelle, ne semble pas être basée sur de quelconques critères. Ainsi, on doit pouvoir choisir vraiment ce que l'on veut. Mais, comme chacun procède ainsi, des jeux "marginaux" seront irrémédiablement éliminés, au profit de jeux plus consensuels et plus connus.

    Tric Trac d'Or 2010

    http://www.trictrac.net/jeux/centre/trictracdor/imagerie/medaille_200.jpg

    - 7 Wonders d'Antoine Bauza (Repos Production)

    - Claustrophobia de Croc (Asmodée)

    - Cyclades de Bruno Cathala et Ludovic Maublanc (Matagot)

    - Dungeon Lords de Vlaada Chvatil (Iello)

    - Endeavor de Carl de Visser et Jarratt Gray (Ystari Games)

    - Gosu de Kim Satô (Moonster Games)

    - La Havane de Reinhard Staupe (Filosofia)

    - Mr Jack Pocket de Ludovic Maublanc et Bruno Cathala (Hurrican)

    - Jaipur de Sébastien Pauchon (Gameworks)

    - Rallyman de Jean-Christophe Bouvier (Rallyman)

    7 Wonders (Tric Trac d'Or)

     

    Endeavor (Tric Trac d'Argent)

     

    Dungeon Lords (Tric Trac de Bronze)

    Les Tric Trac d'Or, fondés en 2001 par Monsieur Phal et le Docteur Mops, sont des prix ludiques attrivués par une bande de copains aux jeux qui leur font plaisir.

    Sans trop d'aura médiatique au départ, ces récompenses ont pris de l'ampleur avec la notoriété grandissante du site Tric Trac. Et avec ça, forcément, des critères de sélection qui ont dû être clairement établis...

    En faisant le tri, on peut dire que les 10 jeux finalistes sont les 10 jeux en français de l'année écoulée (entre les Tric Trac d'Or précédents et ceux actuels) ayant recueilli les meilleures notes de la part des internautes. Le nombre minimum de votes pour être sélectionnés augmente chaque année.

    Ensuite un jury, composé de la garde rapprochée de Monsieur Phal et d'internautes s'engageant à se déplacer pour un week-end, vote pour désigner les trois jeux récompensés.

    (source : http://www.trictrac.net/jeux/forum/viewtopic.php?t=46018&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=crit%E8res%20tric%20trac%20dor )

     

    Les trois jeux primés sont annoncés sur le site Tric Trac en décembre et génèrent souvent pas mal de polémiques...

    (source : http://www.trictrac.net/jeux/forum/viewtopic.php?t=85670&postdays=0&postorder=asc&highlight=tric%20trac%20dor&start=0 )

    Les critères de sélection des 10 jeux finalistes sont limpides mais, ce qui l'est moins, ce sont les critères pour faire partie des finalistes. En effet, quid des rééditions ? quid des versions françaises sorties sur le marché bien après la VO ?

     

    De même, lors du week-end de rencontres entre membres du jury, quelles sont exactement les procédures ?

     

    Bon, pas de polémique, prenons ce prix pour ce qu'il se dit ouvertement être : un prix basé sur le plaisir ressenti par une bande de copains épaulée par des internautes joueurs. Ni plus, ni moins.

     


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  • Au delà du Festival des Jeux de Cannes, nous poursuivons nos vacances dans cette même ville du sud et, forcément, nous jouons un peu ;-) Je fais découvrir rapidement les principes de Skull & Roses à mes gones, sans compte-rendu de partie, n'ayant que joué deux ou trois passes, puis nous jouons en soirée, dame Julie et moi-même, à Agent Double une nouveauté dans la gamme Duo Collection de Matagot.

     

    AGENT DOUBLE :

     

     

    Agent Double est un jeu pour deux joueurs, dans lequel chacun essaie de glaner un maximum de points de documents en s'octroyant la loyauté de 6 agents secrets. Mais ces derniers ont une facheuse tendance à osciller entre vous et votre adversaire...
     


    Ma main de 5 cartes en début de partie, alors qu'au fond on voit comment j'ai réparti mes marqueurs bleus de loyauté. A noter que les cartes grises sont des cartes de documents, avec une valeur de 0 à 7, et que les cartes vertes sont des cartes d'actions, comportant également une valeur de docuemnts (et pouvant donc être utilisées selon l'une ou l'autre de ces formes)...



    A son tour, on place une carte face cachée en-dessous d'un espion ou une carte d'action face visible. Lorsqu'un espion accueille 4 cartes, on le décompte et les points de documents le concernant sont attribués...


    Je viens de jouer une carte Magouille afin d'intervertir deux cartes jouées face cachée par Julie...


    Le premier espion à être résolu est l'agent secret C car 4 cartes sont placés en face de lui. Le petit marqueur vert, à sa droite, indique que je bénéficie d'un bonus de +1 en loyauté, lequel s'ajoutera aux 3 points de mon marqueur bleu...


    Je remporte les 4 cartes de cet espion, pour un total de 5 points de documents.


    Un peu plus tard, je joue une carte Fouille pour aller récupérer une carte 0/7 dans ma pioche et la placer immédiatement en bas d'une autre colonne afin d'en décompter l'espion...


    Je remporte les points de ce deuxième espion, très lucratif cette fois : 19 points !!! 


    La bagarre fait rage pour l'acquisition des documents restants, avec ici un espion qui ne se décompte qu'à 5 cartes (le marqueur +1 du centre en atteste). A noter que le hasard veut que nous décomptions uniquement des espions non adjacents et donc sans avoir besoin de moins de cartes pour les résoudre...


    La mine de Julie en dit long sur son intérêt pour le jeu : elle le trouve beaucoup trop chaotique, avec un thème totalement non crédible et des sensations de jeu, au final, qui ne lui correspondent pas...


    Le dernier espion à être décompté est celui de droite avec ses 3 cartes. Le dernier, au centre, ne le sera pas...


    Petite vue de mon butin de cartes, qui n'a pas énormément gonflé depuis mes fameux 19 points (il faut dire que j'ai un peu sacrifié les gains sur le dernier espion décompté, histoire de le clore avant que ce ne soit l'autre)... 
     

    Bilan synthétique :

    On a aimé
    - L'oscillation de la loyauté des agents doubles, même s'il est dommage que l'échelle de progression soit si courte,
    -
    Les cartes 0/7 jouées par l'adversaire car elles incitent à réfléchir pour deviner si c'est un 0 ou 7 et si cela vaut le coup d'en intervertir.

     

    On a moins aimé
    - Le thème du jeu, trop peu crédible,
    - Le chaos général lié aux cartes d'action et renforcé par ce système de pose, face cachée, de chaque côté des espions,
    - Le look général du jeu et ses marqueurs de plastique peu élégants,
    - La faible envie d'y revenir.

     


    Scores de la partie :

     

    Julie (rouge) : 20
    Ludo le gars (bleu) : 29


    Note du jeu (sur cette partie) :   :-(



    Durée de la partie : 30 minutes

     

     

     

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    2 commentaires
  • Deuxième et dernière journée au Festival des Jeux de Cannes, avec deux parties relatées ci-dessous : la première sur un jeu d'il y a deux ans et demi : ...aber bitte mit Sahne, dans sa version française Chantilly, puis la seconde sur le tout nouvel As d'or / Jeu de l'année 2011 : Skull& Roses.

     

    ... ABER BITTE MIT SAHNE :

     

     

    Le premier gâteau a été mis en place par Jacques, il ne reste plus qu'à ce qu'il le partage et que l'on s'en approprie une part chacun, Jacques prenant la sienne en dernier...
     


    Voici le découpage retenu par Jacques, lequel a bien fait attention de proposer des parts sensiblement de même valeur afin qu'il lui en reste une à peu près correcte...



    Voici le deuxième gâteau de cette partie, celui que je partage. Au niveau des fruits, je suis à la lutte sur les olives et les myrtilles ...

    Sympathique partie avec Maitena, Jacques, Tristan, Pierre et moi-même...


    Tristan est en train de réaliser le partage du troisième gâteau, sous l'oeil attentif de Pierre. A noter qu'il réalisera un découpage étonnant, mais particulièrement bien vu...

    Voici son fameux partage, avec deux parts de chocolat complètement isolées ! Du coup, comme il est à la lutte dessus avec Pierre, cela va être très tendu comme choix pour ce dernier...


    Le partage du quatrième gâteau, oeuvre de Pierre...


    Au tour de Maitena de se coller au partage du gâteau, le dernier de la partie... 


    Voici ce qu'elle nous propose, avec un découpage qui fait bien couiner Jacques, à la lutte avec elle sur les fraises et avec moi sur les olives...


    La partie est terminée et le moins que l'on puisse dire c'est que les scores sont incroyablement serrés... 

    Bilan synthétique :

    On a aimé
    - La simplicité et l'évidence du mécanisme central de partage
    ,
    - Les choix cornéliens qui s'offrent à soi à chaque tour,
    - L'impression, nouvelle, que la si redoutée dernière place pour choisir sa part n'est pas si mauvaise que ça : au moins on voit ce qu'ont fait les autres joueurs de leur part acquise !

     

    On a moins aimé
    - ?.

     


    Scores de la partie :

     

    Tristan : 19 (15 de majorités + 4 de parts mangées)
    Pierre : 25 (15+10)
    Maitena : 25 (10+15)
    Jacques : 24 (24+0)
    Ludo le gars : 24 (17+7)


    Note du jeu (sur cette partie) : 18 / 20



    Durée de cette partie : 30 minutes

     

     

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    SKULL & ROSES :

     

     

    Le voici, le voilà, le fameux As d'Or Jeu de l'Année 2011 ! Un jeu qui sort à peine en boutique, donc joué par aucune personne à l'exception du jury, un jeu récompensé de ce prix ? J'avoue en être étonné, tant les As d'Or précédents étaient fondés sur la reconnaissance du jeu par le grand public. D'ailleurs, rien que la présence de ce jeu dans la sélection m'étonnait déjà... Ensuite, l'important est de savoir si le jeu est bon, s'il tourne bien, s'il donne envie denchaîner les parties, s'il...
     


    Pratiqué en compagnie de camarades ludophiles plutôt enclin à la vicioseté et autres joyeux comportements bluffeurs, Skull & Roses ne peut être qu'un succès. Et c'est exactement le cas !!! Le look des cartes et de la boîte, pas extrêmement familial si l'on peut dire, plaît beaucoup à notre tablée de joueurs et nous passons un excellent moment dans cette configuration 6 joueurs (mes amis en ont déjà fait 3 manches avant que je les rejoigne)...



    L'idée du jeu est de réussir deux défis, chacun d'eux consistant à retourner X cartes sans retourner un seul Skull (prononcer "Skeul"). Tout l'art est de deviner quel joueur aura bien pu jouer un Skull et qui aura placé une Rose, sachant que l'on commence toujours par retourner ses propres cartes jouées. Ici, on voit que j'ai perdu une de mes cartes Rose suite à l'échec de mon défi...

    Les piles de cartes de chaque joueur alors que je lance mon second défi de cette partie. Je vais devoir retourner ma carte Snakes en premier puis je vais devoir aller taquiner trois autres cartes ailleurs...


    Aïe aïe aïe, le gros naze ! Je me fais avoir dès ma deuxième carte retournée (chez Franck), lequel a placé un immonde Skull. Je perds donc une deuxième carte de ma main. A noter que Jacques est le seul à avoir réalisé un défi pour le moment, comme en témoigne la face noire de son tapis carrée sous ses cartes...

    Très bonne ambiance, rude tension, autour de la table, avec un Romain bluffeur des grands jours... On sent le joueur de poker qui sommeille en lui, même si, là, il se fait prendre en retournant ma dernière carte (un Skull), m'éliminant du même coup de cette partie. J'ai été précédé par Ed dans cette élimination...


    La fin de partie est prometteuse, sachant que Romain a rejoint Jacques au rang d'un défi réalisé...


    Jacques tente de remporter son second défi, synonyme de victoire. Echec ! 


    Le plus joli défi remporté de cette soirée, avec un Pierre des grands jours, lequel nous gratifie d'un Burn Out réussi avec le retournement des 4 cartes jouées !!!


    Il achève brillament cette partie en remportant son second défi peu après et il gagne le droit envié de ranger le jeu... 

    Bilan synthétique :

    On a aimé
    - La si
    mplicité si efficace du jeu et la pureté de son système de bluff : quelle élégance !
    - Le look des illustrations même si elles sont tout sauf familiales,
    - Le côté très tactile des composants du jeu : de jolis sous-bocks ronds bien robustes.

     

    On a moins aimé
    - Le scepticisme qui règne autour du jeu, à propos du bien-fondé de lui avoir attribué l'As d'Or 2011,
    - Une relative répétitivité des tours de jeu,
    - L'obligation d'avoir des joueurs dans le bon trip, sinon le jeu ne passera pas.

     


    Scores de la partie :

     

    Franck (the Werewolves) : 0 défi réalisé
    Pierre (Eagles) : 2 défis réalisés
    Jacques (the Bulls) : 1 défi réalisé
    Ed (Himself) : 0 défi réalisé, éliminé en 1er
    Romain (the Panthers) : 1 défi réalisé
    Ludo le gars (the Snakes) : 0 défi réalisé, éliminé en 2ème


    Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20



    Durée de cette partie : 30 minutes

     

     

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    1 commentaire
  • Chaque année, depuis 4 ans, je me rends au Festival des Jeux de Cannes en compagnie de mon club régulier des Ludophiles. Cette année, innovation majeure, puisque l'ensemble de ma petite famille m'y accompagne ! Ainsi, Tristan et Maitena entendent-t-ils à plusieurs reprises des habitués de mon site leur dire : "Ah, comme ça fait plaisir de les voir en vrai ! Trop fort !!!". J'avoue que cela restera comme l'un des moments forts de cette virée cannoise 2011...
    Au niveau ludique, pas de jeu le vendredi soir pour cause d'arrivée tardive et aucune partie proprement dite sur le salon le samedi, si l'on excepte des jeux non racontables ici (une variation sur Tic Tac Boum, une petite de Abalone, ...). Bref, je me contenterai de vous relater notre groooosssse partie du Off sur Hansa Teutonica - extension est. Il faut dire que je l'avais glissée dans mes bagages, me souvenant de l'intérêt pour ce jeu manifesté par plusieurs de mes amis. C'est donc tout naturellement que nous le pratiquons ce soir avec bonheur. Dommage que Jacques, malade, ne nous ait pas accompagné ce soir.
    Et pour la petite histoire, nous l'avions déjà joué au Off l'an dernier, et à notre club strictement à la même date que celle de ce soir...

     

    HANSA TEUTONICA - DIE OST-ERWEITERUNG :

     

     

    Le nouveau plateau proposé dans cette extension sortie pour Essen 2010 diffère de l'original sur plusieurs points. Le premier qui nous saute aux yeux est la présence d'une ville double guildes (Actiones et Bursa). Celle-ci, très centrale, est rapidement très convoitée, comme en témoignent les nombreux marchands placés sur les routes adjacentes en fin de premier tour...
     


    Nous faisons souvent figure de gros joueurs au Off, sortant à chaque fois des jeux ambitieux, disons... Dans tous les cas, Romain (violet), Pierre (rouge), Ed (bleu), Franck (jaune) et moi-même (vert) passons un excellent moment sur ce jeu !



    Et la bagarre autour de Waren continue de faire rage, sachant qu'on y va d'abord pour augmenter notre nombre d'actions, sans pour autant ignorer qu'elle nous permettrait aussi de récupérer plus de marchands/négociants en améliorant notre Bursa...


    Petit exemple de placement autour de Waren. A noter que cette ville n'accueille des comptoirs qu'à condition de passer par la réalisation d'une nouvelle route océanique du nord de la carte (Malmö - Visby). C'est pourquoi cette ville est verte/jaune, comme deux autres villes du plateau...


    J'ajoute deux cubes verts (marchands) sur la route entre Waren et Wismar, dans le but d'augmenter la récupération de cubes, lorsque j'aurai éjecté le cube bleu qui est aussi présent sur cette route...


    Le jeu est très riche et très mobilisateur, comme en atteste cette modeste photo : Franck se prend en peu la tête alors que Romain vérifie un point de règle...


    Petite vue générale de la situation. Au contraire de mes camarades, je mise sur le positionnement de comptoirs (deux connectés à ce moment de la partie). Mon idée est de glaner des points de prestige lorsqu'ils chercheront à venir augmenter leur compétence Privilegium (couleurs). De plus, comme je peux moi-même réaliser la route Brandeburg - Halle plusieurs fois, je vais me renforcer tout seul...


    Petite vue de cette fameuse zone bien lucrative pour moi. J'envisage d'ailleurs de placer un comptoir à Magdeburg pour aller encore plus loin ! En revanche, je subis vraiment le placement de mon seul négociant en tout début de partie à Brandeburg (je n'ai aucun marqueur rond à ma disposition pour le reste de la partie, ne parvenant jamais à améliorer Liber sophiae... 


    Avant l'action 1 : je dépense un jeton Retrait de 3 marchands adverses et retire les cubes jaune et violet de la route Magdeburg - Halle plus le rouge de Brandeburg - Halle. Action 1 : je déplace deux cubes sur la route Magdeburg - Halle. Action 2 : j'établis une route commerciale entre Magdeburg et Halle (avec placement du fameux comptoir à Magdeburg). Action 3 : je place un marchand entre Brandeburg et Halle. Joli tour de jeu...


    Même si ce jeu est sujet l'Analysis Paralysis, on passe un super moment ! De mon côté, je ne regrette pas d'avoir misé sur l'acquisition de précieux jetons assez tôt dans la partie (ils me servent bien !) tout en ignorant complètement les jetons fixes proposés sur la zone océanique du haut (4 jetons bleutés en haut, très disputés par mes camarades). Les scores ne progressent pas très vite sur la piste à droite et c'est à se demander si la partie ne se terminera pas à la pénurie de jetons (il n'en reste que deux)...


    Bien malin qui pourrait désigner le vainqueur, sachant que chacun a joué différemment de ses voisins. Peut-être Pierre et moi sommes légèrement en avance, lui grâce à son négociant joué sur Königsberg (pour 7 PV) bientôt suivi d'un deuxième, moi en raison de mon réseau de villes connectées...


    J'ai tout fait pour accélérer la fin de partie (me sentant en position de force) en glanant un 4ème jeton. Lorsque la partie se termine, sur le tour de Pierre, voici l'écritoire de Ed, lequel a réussi à atteindre le niveau maximal de compétence sur Liber sophiae. Pour le reste, il semble en retard et il lui manque un jeton pour vraiment les rentabiliser... 
     


    L'écritoire de Franck en fin de partie : aucune compétence à son niveau maximal, ce qui n'est pas de bon augure pour lui...


    L'écritoire de Romain, avec la compétence Bursa au maximum et deux jetons d'où 3 points de victoire... 
     


    L'écritoire de Pierre, mon plus sérieux concurrent : une compétence (Liber sophiae) au maximum et pas moins de 4 jetons. Couplé à ses énormissimes 15 points récupérés à Königsberg, son score devrait être conséquent...


    Mon écritoire à présent, avec une compétence au maximum (Bursa) et un développement d'un niveau de Clavis Urbis, lequel me permettra de mieux rentabiliser mon réseau. Quatre jetons glanés pour un gain de 6 PV... Qui va l'emporter ? 
     


    La vue générale finale du plateau, avec de bonnes raisons d'espérer pour moi face à Pierre : il ne contrôle qu'une seule ville et il accuse un retard de 6 PV sur la piste...

    Bilan synthétique :

    On a aimé
    - Les atouts de cette extension par rapport au plateau e base : plus de manière d'augmenter ses compétences (pas uniquement disponible dans une seule guilde), les jetons fixes bleutés, la vi
    lle double guildes,
    - L'impression qu'il faut faire progresser ses compétences par cycles, tout en essayant d'être le premier à s'en rendre compte afin de placer un comptoir au bon endroit juste au bon moment...
    - La logique interne du jeu, implacable, qui offre moult possibilités stratégiques et obligeant à faire de vrais choix : on ne peut vraiment pas se battre sur les tous les fronts,
    - Le plaisir de pratiquer un bon gros jeu allemand à l'ancienne, contrôlable et très réfléchi, sur un matériel superbe,
    - La deuxième petite extension fournie avec l'extension et jouable sur le plateau de base : un set de cartes (non testé encore).

     

    On a moins aimé
    - Les tours de jeu qui peuvent s'éterniser si certains joueurs réfléchissent trop longtemps (la fameuse Analysis Paralysis évoquée plus haut),
    - La difficulté pour vraiment estimer la position de chacun, sans partir dans des calculs éprouvants.

     


    Scores de la partie :

     

      Piste Comp Jetons Route
    du
    prestige
    Comptoirs Réseau Total
    Ed (bleu) 9 4 3 0 6 4 26

    Franck (jaune)

    14

    0

    1

    0

    8

    4

    27

    Romain (violet) 10 4 3 0 8 2 27
    Pierre (rouge) 7 4 6 15 2 1 35
    Ludo le gars (vert) 13 4 6 0 8 6 37

    Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20



    Durée de la partie : 2 heures

     

     

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